C’est le départ... plus moyen de reculer, maintenant, va falloir les avaler, ces quelques 300km de dunes...la caravane est fin prête et les staffeurs sont motivés, on a un chouillat de retard par rapport au planning de base, mais bon...

Le matin même nous avons récupéré Xavier "l’homme de cuir" ; tout le monde est en tenue et le matériel a été contrôlé 1000 fois. La banderole est déroulée, les patineurs sont au taquet, les flashes crépitent... pour éviter les mouvements de la foule en délire et les paparazzo, nous décidons de partir sans plus attendre.A nous le bitume, les pins, le sable... Un léger pincement de coeur lors du premier pas... la piste sur la pointe de Grave est plutôt grattonée... pas franchement le ruban de rêve qui autorise les départs en flèche...

Les premiers kilomètres se déroulent sans encombre, peut être une chute à déplorer, mais le splach généré vallait bien cet écart du chef (qui en a profié pour se faire plaindre et soigner, sous l’oeil inquiet et attendri de Lucette) ; forêts, sable, arbouses défilent dans un silence qui n’a d’égal que le roulement subtil de nos patins encore en bon état

Le temps s’est progressivement levé et le rythme a été pris ; je reste en arrière, histoire de paufiner discrètement mon style innimitable (et encore inimité à ce jour) ; l’heure tant attendue de la pause arrive... on va pouvoir se jeter à l’eau ! chance incroyable, l’océan est accueillant, le soleil chauffe ; des surfeurs traînent dans le coin, goguenards... mais si, ils vont se mettre à l’eau, ceux qui roulent et sans combi, mais alors... Les pieds et les jambes ne demandent qu’à se tremper, l’humeur est à se jeter dans les vagues comme des sauvages en hurlant et à faire des photos d’ombres ; on resterait bien là pour une sieste, maintenant qu’on sait qu’on peut rouler dans les dunes, mais le chef a un timing à faire respecter et même les "ta gueule" les plus véhéments restent sans appel.

La table bien garnie nous attend au chatodo, les staffeurs ont pensé à tout, un p’tit coup de rouge est bienvenu ; on se chauffe au soleil après le repas, mais la route est encore longue jusqu’à Carcans et fô pas rigoler avec le timing.

"Action !" va devenir comme une virgule dans les paroles du chef, qui porte son coeur et son chrono comme une décoration sur l’épaule droite.

Après une pause hautement méritée, nous reprenons la route... le ruban d’asphalte nous emmène à travers les pins, la mer n’est pas bien loin...Nous ne croisons pas grand monde, les Landes nous appartiennent !!! Bon, le rythme est en train de se prendre, la file des rollermen et women glisse au le rythme feutré de nos roulements encore presque intacts...

Première installation sonore, la musique est supposée nous porter ; hélas pour moi, elle ne porte que ceux qui sont proches de la source musicale (tout le monde sauf le citron, qui galère encore à l’arrière). Dans l’après-midi, nous vivons une chute (spectaculaire) de la malice, qui laisse aux Landes un petit bout de menton et de pantalon

De mémoire, les derniers 10km sont pénibles...soif, envie de se baigner...Sa majesté a les chevilles qui enflent (allez savoir pourquoi) mais globalement, seule la fatigue est à déplorer ; arrivée à Carcans Plage, où de purs tubes nous attendent pour jouer ...Yesss !!!!!....rien de tel que des sauts dans les vagues pour se sentir revivre. Pause photos de coucher de soleil, boys band sous la douche

Le soir, nous prenons notre premier dîner aux sanitaires, impression surréaliste de se doucher dans la cuisine et de sécher ses cheveux la tête au dessus du réchaud à gaz ; le camping est à nous, il y pleut des glands (d’où un plantage stratégique de sa tente) et l’humidité va être redoutable

Voir aussi :
 L’interview à chaud : Rando des Dunes : Dimanche 9 - 21h26
 Le Jour Suivant : RDD : Jour 2, Lundi
 Le sommaire : La Rando des Dunes 1er Edition